page suivante »
244 comme cet évêque ; qui mourront comme lui en odeur de sainteté j et qui enfin ont avec ce poète tous les rapports, celui du talent excepté. > • Nous citons ces lignes, ne fût-ce que pour montrer à quel point les préoccupations politiques forcent l'histoire et en dé- naturent la gravité; mais ces réflexions parasites faisaient en 1826 le beau côté des Résumés. M. Jal, et nous aimons à le reconnaître, M. Jal, quoiqu'il ait affiché ailleurs du dédain pour Lyon, s'est montré juste envers les Lyonnais , quand il a fallu raconter une fatale époque de calamités désastreuses. « Le siège de Lyon est justement célè- bre, dit-il ; la jeunesse lyonnaise s'est immortalisée dans celle circonstance , en défendant la cause la plus juste , celle de la liberté constitutionnelle. Une fouledenoms, que les anciens auraient inscrits sur le marbre et l'airain, composent le mar- tyrologe patriotique de Lyon; je les consignerai ici, autant que je pourrai. Si les noms des victimes doivent figurer dans ces pages, les noms des bourreaux doivent s'y lire aussi. » El, en effet, ils s'y trouvent. M. Jal rend un éclatant hommage à cette noble cité qui, avec 10,000 hommes tout au plus, lutta soixante-trois jours contre les soixante mille hommes de la Convention. Est-il dans l'histoire des cités une plus sublime résistance ? Dans un écrit postérieur à VOrigine de l'Eglise de Lyon, M. Jacques relève lui-même quelques inexactitudes de la ré- futation du Résumé. C'est dans les Deux mots de paix à MM. les ministres protestants ; Lyon, 1827, in-S?, brochure dirigée contre les Epoques de l'Eglise de Lyon , et où l'on trouve de la justesse et de la modération.M. Martin-Paschoud fit imprimer, en réponse à cette brochure , un discours intitulé : Qu'est-ce qu'un protestant ; Lyon, imprimerie de Boitel, 1837 , in-8°. Ce discours , assez insignifiant, avait été prononcé à Genève, pour un jubilé de la Réforme. M. l'abbé Jacques avait compris, depuis longtemps qu'un trop funeste divorce entre le catholicisme et ce qu'il peut y