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 comme cet évêque ; qui mourront comme lui en odeur de
 sainteté j et qui enfin ont avec ce poète tous les rapports,
 celui du talent excepté. > •
    Nous citons ces lignes, ne fût-ce que pour montrer à quel
 point les préoccupations politiques forcent l'histoire et en dé-
 naturent la gravité; mais ces réflexions parasites faisaient
 en 1826 le beau côté des Résumés.
    M. Jal, et nous aimons à le reconnaître, M. Jal, quoiqu'il ait
 affiché ailleurs du dédain pour Lyon, s'est montré juste envers
les Lyonnais , quand il a fallu raconter une fatale époque de
 calamités désastreuses. « Le siège de Lyon est justement célè-
bre, dit-il ; la jeunesse lyonnaise s'est immortalisée dans celle
 circonstance , en défendant la cause la plus juste , celle de la
 liberté constitutionnelle. Une fouledenoms, que les anciens
 auraient inscrits sur le marbre et l'airain, composent le mar-
 tyrologe patriotique de Lyon; je les consignerai ici, autant
 que je pourrai. Si les noms des victimes doivent figurer dans
ces pages, les noms des bourreaux doivent s'y lire aussi. » El,
en effet, ils s'y trouvent. M. Jal rend un éclatant hommage à
cette noble cité qui, avec 10,000 hommes tout au plus, lutta
soixante-trois jours contre les soixante mille hommes de la
Convention. Est-il dans l'histoire des cités une plus sublime
résistance ?
   Dans un écrit postérieur à VOrigine de l'Eglise de Lyon,
M. Jacques relève lui-même quelques inexactitudes de la ré-
futation du Résumé. C'est dans les Deux mots de paix à MM. les
ministres protestants ; Lyon, 1827, in-S?, brochure dirigée
contre les Epoques de l'Eglise de Lyon , et où l'on trouve de la
justesse et de la modération.M. Martin-Paschoud fit imprimer,
en réponse à cette brochure , un discours intitulé : Qu'est-ce
qu'un protestant ; Lyon, imprimerie de Boitel, 1837 , in-8°. Ce
discours , assez insignifiant, avait été prononcé à Genève,
pour un jubilé de la Réforme.
   M. l'abbé Jacques avait compris, depuis longtemps qu'un
trop funeste divorce entre le catholicisme et ce qu'il peut y