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   Nous ne prononcerons donc pas le mot d'erreurs volontaires ,
mais nous invoquerons celui défausses opinions } de préjuges
fâcheux , et il y en a quelques-uns dans le Résumé de l'histoire
du Lyonnais; Paris, Lecoinle et Durey, 1826 , in-18. L'auteur
n'a pas étudié de près les choses dont il parle; de là vient
qu'elles sont assez souvent dénaturées. M. l'abbé Jacques re-
leva quelques méprises de M. J a l , et combattit la tendance
générale de l'ouvrage. Il est bon de consulter son livre intitulé :
L'Origine de l'Eglise de Lyon el les bienfaits qu'elle a répandus
dans le pays; L y o n , Rusand , 1 8 2 6 , in-8°. On y verra que
M. J a l , copiste perpétuel des PP. Menestrier et de Colonia _      ,
leur fait quelquefois la leçon. II accuse ce dernier d'indécence,
parce qu'il dit que le stratagème dont usa le P. Auger, pour
empêcher la ville d'être p r i s e , méritait d'avoir place parmi
 ceux de Frontin. Indécence, à la bonne h e u r e , si ce Fronlin
 était effectivement un valet fripon, comme le croit M. J a l ,
 page 280, mais point du tout ; c'est un capitaine qui a écrit un
 traité des Stratagèmes militaires. On verra aussi que M. Jal ré-
 pète souvent les insinuations malignes du janséniste Poullin
 de L u m i n a , et qu'il altère singulièrement l'histoire des m a s -
 sacres de la Saint-Barthélémy, à Lyon.
   C'est faute d'études approfondies que M. Jal a parlé si légè-
rement de Sidonius qui eut, sans doute, ses heures d'affaisse-
ment m o r a l , mais qui néanmoins fait éclater dans plusieurs
de ses Lettres une vigoureuse indépendance, un ardent amour
de la patrie et une généreuse bonté. Il ne livra pas son pays
à l ' e n n e m i , quoiqu'en dise le Résumé. Au surplus, nous re-
connaissons que Sidonius fut quelquefois d'humeur très cour-
tisanesque, et nous adoptons les réflexions de M. Jal : « Son
talent légitima ce haut crédit que l'intrigue paraît lui avoir
acquis; c'est quelque chose. Le temps où nous vivons nous a
fait voir une foule d'hommes, flatteurs, également dévoués à
la liberté et au pouvoir absolu, à l'usurpation et à la légiti-
mité ; qBi ont livré leur pays à l'ennemi, comme fit Sidoine
Apollinaire; qui ont passé ensuite par tous les emplois,