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«  peuples dont les législateurs n'écoutent que sa vois! Soyons
«  donc les premiers législateurs de nos enfants, afin que, sou-
«  mis à nos sages lois, ils se soumettent plus tard, sans peine,
«  à celles de la nation. Montaigne dit que notre principal*
«  gouvernement est dans la main des nourrices ; il aurait dû
«  dire dans celle des mères. »
   De pareilles citations suffisent à l'éloge d'un livre ; mais ce-
lui-ci se recommande encore comme ouvrage essentiellement
pratique, par d'ingénieux aperçus sur les moyens de rendre
l'étude aussi attrayante que possible aux jeunes intelligences.
Pour simplifier ainsi les éléments des sciences, il faut non-
seulement être instruit soi-même mais encore aimer l'enfance
et avoir beaucoup vécu avec elle.
   Disons, en nous résumant, q u e , si l'ouvrage ne ressem-
blait pas trop souvent à une histoire particulière et qu'il fut
toujours écrit avec la pureté et le charme qui distinguent cer-
taines pages, nous n'eussions trouvé que des éloges à donner
à l'auteur.
                                                   C. F.


LES CINQ CORDES DU LUTH, fantaisie poétique par JOSÉPHIN SOULARI ,
                       de Lyon (1).

   L'Art en Province, l'une de nos meilleurs revues départe-
mentales rend compte, dans les termes suivants, des Cinq
cordes du Luth de M. Joséphin Soulary, notre collaborateur.
Des raisons de convenance nous avaient seules empêché d'ap-
précier nous même ici l'œuvre poétique de notre collègue.
   « Voici un poète qui entre d'un pas ferme et décidé dans la
carrière, et il peut se hasarder avec confiance, car il a bien
été marqué du sceau de l'avenir, celui-là ; le ciel lui a donné
une large poitrine et un soufle puissant : écoutez-le plutôt :
           Quand l'ondée a courbé leur corolle fragile ,
           Plus fraîches qu'au matin se relèvent les fleurs !

    (1) Imp. de L. Boite! ; in-8°. — 1838.—Prix : 2 fr. 50.