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   L'adresse de Fontanes se trouve dans le Moniteur et dans
les Mémoires de M. l'abbé Guillon de Montléon.
   Le Bulletin de Lyon, du 14 frimaire an XIII, présente,
comme étant de Fontanes, le quatrain suivant, sur la mort de
Desaix :
          Tu meurs, brave Desaix ; tu meurs ? Ali ! peux-tu croire
          Que l'éclat de ton nom s'éteigne avec tes jours ?
          L'Arabe , en ses déserts, s'entretient de ta gloire,
          Et ses fils à ses fils fa rediront toujours.

Ces vers sont accompagnés d'une traduction laline , qui est de
l'abbé Paul :
          Dum moreris , moreris, fortissime , nomen et ECTUHI
               Num simul œternum disperitura putas?
          In vastis te mœstus Àrabs , te narrât arenis ,
               Te soboli soboles dicet et usque suœ.

   Delandine , dans son Tableau des Prisons de Lyon,, rapporte
comme étant de lui les quatre inscriptions en vers qui se li-
saient sur le cénotaphe élevé à la mémoire des victimes des
Brotteaux, lors de la fête funèbre du 29 mai 1795. A.-V. Àr-
nault, dans ses Mémoires d'un Sexagénaire , tom. II, embrasse
l'opinion de ceux qui veulent que la quatrième de ces inscrip-
tions soit de Fonlanes ; il la trouve, et à bon droit, meilleure
que les autres , puis il observe que Delandine a laissé passer


Chaussât, Changeux et Prost, celui-ci est le seul qui soit encore vivant.
Voyez , dans le Courrier de Lyon du 11 août, un article de nous, réim-
primé , in-8° , sous ce titre : Notes critiques sur une édition des Discours et
Poèmes de Fontanes, publiées à Lyon en 1837. Celte édition a été retirée du
commerce , et était fort incomplète.
   Les Notes mentionnées ici furent bientôt suivies d'une lettre insérée dans
le Courrier du 13 août. Nous croyons devoir la reproduire.

                                                     Lyon , 11 août 1857,
           Monsieur,
   Je viens de lire dans votre journal, l'article de M. C* relatif aux ouvrages-
de M. de Fontanes.
   Il rapporte le fait de la dépulation qui se présentai la barre des représen-
tants du peuple , pour émouvoir leurs cœurs sur les souffrances de la cité.