page suivante »
160 mi vers faux dans la première inscription, car il ne donne que deux syllabes au mot lyonnais. Yoici maintenant les quatre vers attribués à Fontanes : Champ ravagé par une horrible guerre , Tu porteras un jour d'immortels monuments! Hélas ! que de valeur , de vertus, de talents Sont cachés sous un peu de terre! Nous avions autrefois rendu cette inscription en quatre vers latins que voici : Aspera perpessi , nimium bella aspera , campi, Hinc vestro monimenla solo sublimia surgent. Heu ! pietas et prisca Gdes , heu! funus acerbum ! Exiguo quam multa lalet sub pulvere virtus ! La grande gloire de Fontanes , ce fut d'être le défenseur constant des saines doctrines et du bon goût littéraire. Malgré son dévouement à Bonaparte , il savait lui résister et lui ré- sister avec un noble et respectueux courage, ainsi qu'on peut le voir dans la Notice de M.Roger et dans l'Étude de M. Sainte- Beuve. La gloire encore de ce poète racinien , ce fut de com- prendre Chateaubriand et les nouvelles destinées de la littéra- ture française ; alors que des censeurs injustes et amères s'acharnaient contre les Martyrs, Fontanes, lui , plaidait la cause d'Eudore et de Cymodocée , en écrivant de belles stan- ces que l'on a retenues. Il fut l'ami de Chateaubriand, et le maître de Yillemain. F.-Z. COLLOMBET. Dans une note il est dit : « Il faut ajouter M. Prost. » Effectivement, mon nom avait toujours été omis dans les diverses histoires de ce temps, et je ne sais comment M. C* a pu en être instruit. Tout le monde sait les malheurs qui frappèrent Lyon. Gauthier, qu'on dis- tinguait par le nom de Gauthier l'aveugle , organisa, avec l'assentiment des ciloïens opprimés de Commune-Affranchie , une députation pour porter leurs doléancesaux représentants ; elle se composa de MM. Sain-Rousset, Chaussât, Changeux et Prost. Arrivés à Paris, Gauthier et moi, nous allâmes chez M. de Fontanes , et il fit, dans la matinée, le discours très énergique qui fut prononcé par Changeux d'une voix ferme et sonore. Changeux fut arrêté immédiatement, Chaussât aussi, et je ne restai en liberté, je pense , que parce que j'étais inconnu des frères et amis. J'ai l'honneur d'être , etc. PKOST , licencié en droit, rue Ste-Colombe,