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les figures de la Seine et de la i-ivière d'Arcueil, qui décorent le
Château-d'Eau, sur la place du Palais-Royal , sont également de
Guillaume Coustou. Il avait fait le grand bas-relief de Louis XV
entre la Vérité et la Justice, qui décorait, avant la révolution , la
cheminée de la grand'chambre du palais , et l'on voit encore au
palais Bourbon,, dans l'entablement de l'avant-corps du milieu ,
un de ses bas-reliefs les plus beaux, représentant le soleil sur
son char , prêt à commencer sa course ; les Saisons , désignées
par quatre génies , tiennent les rênes de ses chevaux.
    Au château de Versailles , dans la chapelle , sont deux autres
de ses bas-reliefs , représentant la Visitation et Jésus , au milieu
des Docteurs; dans la chambre à coucher du roi , au-dessus du
lit, il a fait deux Renommées et la France, assise , veillant à la
conservation de son prince , e t , dans une des allées du théâtre
d'eau , près des bains d'Apollon , est une de ses meilleures sta-
tues , celle de Bacchus. Au château de Choisy , il a fait la belle
figure à'Apollon , sculptée dans le fronton de la porte du grand
 salon. Autrefois on remarquait, dans les jardins du grand Tria-
 non , la belle statue qu'il fit de la reine Marie Leczinscka , re-
 présentée sous les traits de Junon , et qui servait de pendant à
 celle de Louis XV, représenté sous les traits de Jupiter, due a
 l'habile ciseau de son frère aîné. Au château de Marly, il a fait
 une partie des Sphinx et des groupes d'enfans qui décorent les
 pérons, la statue d'Hypomène qu'on voyait au milieu du bassin
 de la salle des ormes , celle d'Apollon qui s'élevait au milieu du
 bassin de la salle verte , le superbe groupe de l'Océan et de la
 Méditerranée qui ornait le tapis vert, enfin les admirables che-
 vaux qui étaient placés à l'extrémité de la terrasse, du côté de
 l'abreuvoir , et qui embellissent aujourd'hui l'entrée de l'avenue
 des Champs-Elisées, à Paris. La sculpture n'offre rien de plus
 hardi, de plus vigoureux , de plus parfait que ces deux chevaux
 qui se cabrent et les deux écuyers qui les contiennent ; tous les
 connaisseurs les mettent infiniment au-dessus des chevaux du
 Mont Quirinal à Rome , que l'on suppose être l'ouvrage de Phi-
 dias et de Praxitèle, et que le grand Constantin fit venir d'A-
  lexandrie.
    Les moins estimés des ouvrages de Guillaume Coustou ne sont