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I 460 se voit beaucoup en famille, et quoique les étrangers soient bien accueillis , ils ne tardent pas néanmoins à s'ennuyer dans Lyon , s'ils y font quelque séjour sans affaires, car ils n'y trouvent pas de société journalière. Les négocians travaillent dans leurs comp- toirs jusqu'à neuf heures du soir. Les spectacles sont peu fré- quentés par les dames, qui se consacrent entièrement et avec un dévouement exemplaire aux soins de leur famille. « Il existe de nombreuses sociétés de bienfaisance consacrées au soulagement des malheureux, mais on cultive peu les arts et les sciences. Quoique l'école de peinture de Lyon jouisse d'une réputation méritée , le dessein n'est guère étudié que par les jeu- nes gens qui se destinent à la fabrication des étoffes de soie. Il y a une académie des sciences, un cercle littéraire, une société de médecine et une autre d'agriculture, etc., etc. ; mais tous ces établissemens scientifiques sont peu suivis. Autrefois , dit-on , lés Lyonnais échangèrent avec les habitâns de Bourges leur académie contre un privilège de foires franches!. Les négocians ont dés cer- cles où ils se rendent le soir pour causer d'affaires, ou pour quel- ques parties de piquet ou de billard. D'autres cercles existent dans le quartier Louis-le-Grand, pour la noblesse et les gens riches de cette partie de la ville. — La noblesse n'est pas nombreuse à Lyon, et il y existe peu de familles nobles qui doivent leurs ti- tres à la profession des armes; elles sortent généralement de l'échevinage, titre que l'on acquérait avant la révolution dans le commerce et le barreau. Il y a aussi peu dé grandes fortunes dans cette classe. » ( Extrait de la France Pittoresque ) ,