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414 de sa ville natale ; il en a suivi avec amour les destinées pendant un espace de vingt siècles, depuis Jules César jusqu'en 1789 ; et eh posant la plume , il a an- noncé l'intention bien arrêtée de continuer son œuvre, et de retracer le sort de Miribel sous la République , l'Empire et la Restauration. Si un semblable travail était attaché à chaque localité ; nous connaîtrions enfin le sol que nous Coulons. Le meilleure moyen de faire apprécier l'œuvre de M. Théodore Laurent, c'est d'en citer quelques fragmens. « Les ruines du château de Miribel sont situées sur un riant coteau dominant « l e Rhône au sud-ouest de la Bresse, autrefois pays des Ségusiens. Ces ruines , t, malgré les injures des temps et leur antiquité , offrent encore des restes dignes « de fixer l'attention de l'archéologue , et d'inspirer quelques méditations à l'his- « torien. « Tout fait présumer que ce château ou forteresse fut construit quelque temps « après la célèbre victoire que Jules César remporta sur les Helvétiens au passage « de la Saône, l'an 58 avant Jésus-Christ. D'autres édifice-s de celte nature, qui « étaient liés entre eux par des aqueducs, ou voies souterraines connues actuel- « lement sous le nom de sarrasiniéres, par corruption de cc'sarinière, Auras CESA- « RiASi, furent bâtis sur les bords du Rhône depuis Lyon jusqu'à Genève , et ont « été probablement la suite et le complément du système de défense que César « voulait opposer à l'invasion des peuples de I'Helvétie. VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES.' L'Histoire ancienne el_ moderne d'Abbeville et de son arrondissement, par F. C. Louandre , Àbbeville, 1855, in-8°. de 606 pages ( 1 ) , nous offre, le passage suivant (page 506) : ... «En .1805, M. Louis Say, frère du célèbre économiste de ce nom, introduisit à Abbeville la fabrication du calicot. Ce fut une circons- tance heureuse pour la classe ouvrière, car la manufacture de Rennes n'occupait alors qu'un petit nombre de bras, et la guerre avec l'Espagne et le Portugal avait arrêté l'exportation des baracans. Encouragés par les succès de M. Say , dont la fabrique compta bientôt quatre cents métiers, tant en ville que clans les villages voisins, plusieurs Abbevillois ne tardèrent point à exploiter la même branche d'industrie. La paix de 1814, en rétablissant entre tous les peuples des relations long-temps interrompues, influa.de la manière la plus heureuse sur les destinées commerciales de la France , et l'arrondissement d'Abbeville se ressentit de ce mouvement de prospérité. Nous n'indiquerons pas ici toutes les vicissitudes que le commerce a éprouvées depuis celte époque. Il nous suffira de dire qu'Àbbeville ( l ) Il n'entre point dans notre plan de rendre compte du livre de Louandre ; cependant nous croyons devoir le signaler comme un ouvrage fait avec conscience et plein de faits curieux et inté- ressans. Ce volume se vend à Paris, chez Techèner, libraire, place du Louvre, n° 12.