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412 valion.de la colonie est un fait désormais irrécusable , il reste, dés lors , à créer un système de colonisation aussi profitable que possible aux intérêts de la France. C'est vers ce but que doivent tendre aujourd'hui les efforts réunis de tous les économistes; assez de tentatives malheureuses ont été faites , sur le sol Afri- cain , pour que notre pays réclame , comme un acte de patriotisme, l'hommage des vues que chacun peut avoir sur cet important sujet. On de nos compatriotes, M. le docteur Trolliet, vient de publier un mémoire qui nous semble de nature à jeter le plus grand jour sur cette question. Après avoir signalé les inconvé- niens nombreux qui résulteraient de l'occupation d'Alger, si l'on renonçait à y fonder une colonie, il résume , en ces termes, l'exposé des moyens propres à favoriser la colonisation qu'il appelle de tous ses vÅ“ux : « 1° Faciliter le passage de la classe pauvre et agricole,pour laquelle la mer est une barrière qu'elle ne peut franchir; accorder à cette classe les places inutilement perdues sur les vaisseaux de l'Etat. 2° Affranchir pendant quelques années, la colonie naissante des droits qui pè- sent sur les objets de première nécessité, dans le but de rendre moins chers la vie et le prix des journées, et de faciliter les travaux les plus utiles. 5° Créer une colonie militaire , en accordant , comme récompense , aux sol- dats qui l'ont méritée et qui ont atteint le terme de leur service , une portion des terres du gouvernement; leur permettre de s'accoutumer à la vie de colon ; rap- porter l'ordonnance , plus que sévère pour nos militaires , qui leur interdit toute acquisition , qui brise les liens qui devraient exister entre eux et les colons, et qui leur rend insupportable le séjour de l'Afrique. 4° Eviter surtout de mettre chaque année en question la conservation de la colonie, soit par une mesure législative , soit en se prononçant d'une manière so- lennelle. « 11 ne nous appartient pas de porter un jugement sur le mémoire de M. Trolliet; c'est un soin que nous laissons , volontiers , aux hommes spéciaux, à ceux qui ont étudié la question sous ses divers aspects ; mais il nous importait de signaler l'Å“uvre de notre compatriote à l'attention de cette partie du public que préoccu- pent , en ce moment , les destinées de nos possessions d'Afrique. C. F. 1,'ÉGLISE DE BROU. — POÈME PAR M. G. DE MOÃR1A. 11 j a, en effet, tout un poème dans l'église de Brou ; grâce pour la précoce vétusté de l'expression; mais, si triviale qu'ait pu la rendre l'abus énorme que nos jeunes hommes en ontfait, nous n'en savons aucune , pour le moment, qui peignit mieux notre pensée et nous le répétons : il y a tout un poème dans l'église de Brou. Si vous en doutez encore, partez en toute hâte e t , pour peu que vous soyez poète, nous ajournons votre incrédulité à l'heure du retour. Alors vous n'aurez