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399 EAUX LE LA FONTAINE DE CHOULANS CONDUITES DANS LES JARDINS DE L'ABBAYE D'AINAY. En 1621, Camille de Neuville , abbé d'Ainai (1), demanda au Consulat de Lyon, la concession d'une partie des eaux de Chou- lans , pour les conduire sur l'autre rive de la Saône et les em- ployer à l'embellissement des jardins du couvent. Le Consulat, saisissant cette occasion de faire sa cour à la maison de Yilleroi, arrêta qu'en faveur des services rendus à la ville par cette famille, notamment par M. d'Halincourt, gouverneur de la ville et de la province , il serait fait un abandon gratuit à l'abbé d'Ainai, « pour lui et ses successeurs qui seront de sa maison, noms et armes, » de la totalité des eaux de Choulans, sauf pendant les temps de conlagion où ces eaux étaient destinées au service de l'hôpital de Saint-Laurent, affecté aux pestiférés. Les pièces relatives à celte concession sont insérées dans les registres consulaires de l'année 1621. ( Note communiquée par M. J. Morin. ) QUERELLES DIS CONSULAT AVEC LA SENECHAUSSEE. Rien n'est plus fréquent dans les annales de notre grande com- mune que les disputes de préséance ou de pouvoirs du consulat avec les autres corporations , notamment avec celle de justice. Sous l'exercice de la juridiction épiscopale, la commune était liée d'intérêt avec la Justice royal, de qui elle recevait protec- tion contre les prétentions toujours renaissantes du premier maître. Mais Charles IX ayant confisqué sur le clergé lyonnais , ce qui restait à ce dernier de sa justice seigneuriale, et en ayant attribué une partie importante , la juridiction de police, au corps de ville , la Sénéchaussée ne vit pas sans une grande jalousie qu'un autre pouvoir que le sien se fut enrichi des dépouilles du commun ennemi. Elle forma opposition aux lettres patentes du roi, comme dérogeant à la plénitude de juridiction qui lui ap-