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385 lite copie en bronze de la statue équestre de Louis XIV, érigée à L y o n , sur la place Bellecour, en 1713. Dans le jardin de l'hôtel de Villars, la statue pédestre du maréchal de ce nom, sortait aussi de sa main. Cette statue était en m a r b r e , elle avait six pieds de proportion , et sa base offrait différens attributs qui étaient autant de symboles de la valeur du maréchal et de son goût pour les let- tres et les arts. A l'hôtel de Noaïlles , dans le jardin , les statues en pierre du Printemps et de l'Automne, étaient pareillement son ouvrage. On lui attribue encore la figure colossale en bronze de la Saône, p l a c é e , depuis la révolution , dans la partie droite du vestibule de l'Hôtel-de-Ville de Lyon. Cette figure n'est point si- gnée, pendant qu'on lit sur celle du Rhône: TAIT ET FONDU PAR GUILLAUME COUSTOU, LYONNAIS, EN 1 7 1 9 . Le dernier de ses ouvrages , qu'il ne put achever, et qui fut ter- miné par son frère Guillaume, est l'immense bas-relief en m a r b r e , de forme o v a l e , qu'il fit pour le salon de la guerre au château da Versailles. Ce bas-relief représentait le passage du Rhin; on y voyait Louis XIV à cheval, couronné par la Victoire, e l l e Pihin saisi de crainte à son aspect; sur les plans plus éloignés, on voyait le fort de Tholluis et l'armée française traversant le fleuve à la nage. Nicolas Coustou fut reçu à l'Académie en 1693, sur un bas- relief eu marbre , représentant la joie de la France, lors du réta- blissement de la santé de Louis XIV. Le roi le récompensa par une pension de deux mille livres , à laquelle on ajouta, en 1720 ^ celle de quatre mille livres qu'avait eue de son oncle Coysevox. Cet excellent artiste, qui était aussi un très-excellent homme, mourut à Paris , le 1 e r mai 1733. Les connaisseurs remarquent dans ses productions un génie élevé , des formes d'un beau choix, des attitudes nobles et vraies , des draperies élégantes et moel- leuses , un goût sage et délicat, mais un peu trop français. Guil- laume Coustou, son f r è r e , plus jeune que lui de vingt a n s , ne lui fut point inférieur sous le rapport des qualités du cœur, et peut-être le surpassa-t-il en talens. J. S. P. 25