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HISTOIRE LITTÉRAIRE. FRANÇOIS GâJCON ET JEM-BA.PTÎSTE BOlîSSEAtS. Habéntsuà fà ta libelli. Lés livres, les h o m m e s , les réputations t tout ici-bas a sa destinée. Le lyonnais François Gacon et le p a - risien Jean-Bà ptiste Rousseau, tous deux poètes par é t a t , tous deux satiriques par caraclère, se ressemblaient pourtant fort peu sous le rapport du talent. Du côté de la naissance, il y avait encore entr'eux une différence, mais légère : Gacon était le fils d'un négociant, et Rousseau lé fils d'un cordonnier ; mais , entre la destinée de l'un et celle de l'autre, quelle différence énorme n'y eut-il pas ? Gacon, né en 1667, mourut tranquille en 1 7 2 5 , dans le gras prieuré de Baillou en Picardie : Rousseau, né eu 1669, finit ses jours à Bruxelles, en 1 7 4 1 , après avoir passé près de trente années de sa vie dans les douleurs de l'exil. C'est à M. Fabien Pillet, lyonnais / si riOùs ne nous trompons p o i n t , et poète épigrahimatisté , que l&'Biographie universelle est redevable de l'article Gacon. « Nous avons eu , dit-il, de plus mauvais poètes que Gacon; « nous n'en avons pas eu de plias méprisés. Son nom est devenu « une injure, et l'on ne jieut dîsconVeiîir, en lisatit ses épi- 22