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  Quoiqu'il en s o i t , mon a m i , et malgré ces observations que
tu ne dois cependant pas trop généraliser, j'ai vu une belle fête ,
conçue par le patriotisme, exécutée par le génie, honorée par
la présence du malheur et de la vertu , et favorisée par tout ce
qui peut embellir une fête , un beau soleil, un beau s i t e , et au
milieu de toutes ces beautés naturelles , cent mille hommes li-
bres , ou s'élançant vers la liberté.


  La Philosophie, au m o m e n t où les r e p r é s e n t a i t sont au milieu
du chemin qui conduit à la m o n t a g n e , leur dit :

               Avant dfc recevoir voire hommage et vos vœux ,
               De louer vos vertus, de célébrer nos jeux,
               le dois, représentans, [pour vous et pour moi-même,
               En vous donnant mon cœur, vouloir que tout vous aime,
               Je dois , à l'univers , à la postérité ,
                Apprendre que par vous régna la liberié.
               Mais pour y parvenir , il faut à votre ouvrage ,
               L'accord de la nature et les devoirs du sage ;
               Il faut que ces humains, dans les mondes nouveaux.
                Ne soient plus méconnus dans vos vastes travaux ,
                Et que le scélérat, marchand de chair humaine ,
                Voie libre la vertu, le crime sous la chaîne.
                Par ma voix, citoyens, ils réclament leurs droits ;
                Ils demandent à vivre et mourir sous vos loix ;
                Et moi, pour votre honneur, pour l'honneur de la Francis,
                Celui de la nature , et votre récompense,
               'Je veux qu'en ce beau jour, par un sage Décret,
                Que leurs fers soient rompus, et mon vœu satisfait.
                Les voyez-vous, courbés, sous leurs chaînes honteuses.
                Exprimer les accens des âmes vertueuses,
                Et vous dire : <<*0 Français ! ne nous oubliez plus ;
                 « Laissez-là la couleur, et voyez nos vertus :
                 « Nés libres, comme vous, comme vous, Patriotes,
                 » Nos cœurs doivent nous mettre au rang des Sans-Cuioli.es. » (i).
                 Que vois je ! mes amis, vous avez su prévoir
                Mes vœux et leurs désirs, l'honneur et le devoir.
                 Comment! ce bon Décret, qui les rend à la.France.

  ( M Les ïcprCserctans lui présentent !e Décret, do ïii liberté ries lïcgïe;