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277 cilè : depuis l'allée de Perrachc , jusqu'à la Montagne , c'est-à - dire dans l'espace d'une demi-lieue , la marche a duré 4 heures ; les deux côtés du quai du Rhône étoient bordés d'une foule épaisse de spectateurs. Les maisons, qui ne sont presque plus que des débris, présen- toient encore à leurs ouvertures, dont la plupart sont l'ouvrage de la bombe et du canon•', un grand nombre de regards avides, parmi lesquels quelques-uns pareissoient ravis, d'autres sem- bloient étonnés de la magnificence de ce spectacle patriotique; ces ruines éloquentes étoient devenues un accessoire de la fête •; ces maisons à demi ébranlées semblaient se courber devant la majesté du peuple et devant la statue de la Liberté ; elles n'att&n- dent qu'un mot de sa bouche pour disparoître entièrement. Je ne t'ai pas encore dit, mon ami, tout ce quLembellissoit, tout ce qui vivifioit cette marche sublime; une charrue ,.emblème du plus utile des arts, du seul, peut-être,4ont il seioit à désirer que l'exercice fut permis chez un peuple libre ; un char antique et superbe destiné, par un contraste admirable, à la vieillesse indigente et à la respectable infirmité; un groupe d'enfans^.l'es- pérance de la patrie, les familles de nos braves volontaires tenant en main des couronnes de chêne, ornement et récompense des vainqueurs, des artisans avec les instrumens de leurs métiers; enfin , un groupe enchaîné de nègres des deux sexes. Tu sauras bientôt pourquoi ils se trouvoient là ; c'éloit au milieu de cette partie intéressante du cortège que se trouvoient les Représen tans du peuple; ils sembloient avoir choisi avec complaisance une place qui les rapprochait de la partie la plus respectable de ce même peuple qtfils ont l'honneur de représenter. Leurs yeux s'arrêtoient sur tous les objets dont ils se trouvaient environnés v et sembloient annoncer à ceux qu'on appeîoit ci-devant des malheureux; que leurs malheurs étoient enfin passés, et que sous le règnede l'Egalité le citoyen doit s'honorer de Finfortufle, comme la République doit s'occuper de la supprimer* Yew les deux heures, nous sommes arrivés f au son d'une musique guerrière et au bruitdu canon, au pied de la montagne ; au signal donné, les Représentans du peuple sont arrivés au som- met de la montagne ; la commission temporaire et la musique