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LE BEEFTEACH D'OURS ET LA T R U I T E D ' A L E X A N D R E DUMAS, RTXÎ.ÂMATlON DU MA.ÎTRE BË TA GftAKDE-MA/SSOK Â MAlVOGSTf , a u sujet U9cs 3jwpïessions ïre »ojmges. Nous venions de laisser derrière nous les chalets de laForelaz; la chaleur augmentait sans cesse. Elle n'était plus tempérée par le vent léger qui soufflait au haut du Col. J'entrevis tout-à -coup à ma droite, au flanc de la montagne, une espèce de réduit bien solitaire, formé par des arbres à basses tiges qui projetaient leur ombre sur une herbe merveilleusement fraîche et verte.— Oh! ma foi,mon cher Coutet, m'écriai-je, nous ne passerons pas ici sans boire ; et comme ce qu'on boit mal à l'aise ne profite ja- mais, à bas le sac! la gourde, et asseyons-nous ! Coutet n'ayant opposé à ma proposition aucune objection sé- rieuse, nous enjambâmes de compagnie un petit ruisseau qui fuyait etincelant à travers des boutons d'or, des marguerites et des violettes ; quelques instans après, nous avions saigné pres- que à blanc notre compagne vinaire, et mollement étendus sur nos habits, nous reposions couverts de fraîcheur, de silence et de paix, comme dit Lamartine. Tout-à -coup la douce brise qui me caressait les cheveux, m'apporta un autre murmure que celui des