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167 ressemble-t-il au peuple septembriseur de notre première révolution ? Il faut au peuple des amis qui lui disent ses vérités et non des courtisans comme au pouvoir. Disons-le donc hautement et sans détour , car les démentis ne sont pas des preu- ves et des argumens sans réplique ; il n'est que trop vrai que Jacquard ait été plus d'une fois en butte à des voies de fait, à des injures et à des menaces de la part des ouvriers en soie. Trois d'enlr'eux l'assaillirent un soir sur lé quai Si-Clair et ne parlaient rien moins que de le jeter à l'eau, lorsque les cris de leur victime et l'approche de quelques personnes les mirent en fuite. Yoici une au- tre anecdote que nous tenons, ainsi que la précédente, d'une personnne à la- quelle Jacquard l'a racontée lui-même.. Sous le laisserons parler. Un jour que j'achetais des cordes, mon cordier vint tout-à -coup à s'appitoyer sur son sort et sur la diminution de sa vente. Je lui en demandai les motifs. Ah! monsieur, c'est ce damné métier à la Jacquard qui en est cause ; il a tout sim- plifié, il a enlevé le pain au pauvre monde. Si ce n'est pas une infamie, je vous le demande , qu'on encourage de ces monstruosités d'inventions qui ôtent l'ou- vrage à l'ouvrier. Allez, s'il ne fallait que de la corde pour pendre ce coquin de Jacquard, je donnerais volontiers.... — Toute votre boutique? — Oh non ! mais tout ce qui faudrait pour çà . — Vous ne connaissez pas Jacquard ? — Ni je n'aienviede le connaître. C'est.un mauvais citoyen; car il n'y a.qu'un mauvais citoyen qui puisse vouloir la mort du peuple. — On vous l'a fait pi-us noir qu'il n'est, et s'il vous expliquait lui-même que son métier est tout dans l'intérêt de la classe ouvrière ? — Je voudrais bien voir comment il s'y prendrait, le grugeur !— Eh bien ! écoutez-moi, car je suis Jacquard. Et le cordier de balbutier force excuses et force regrets. C'est notre femme , ajouta-t-il en finissant, qui me conte chaque jour ces sornettes-là . L. B. ACADÉMIE DE LYON. — CONCOURS DE 1 8 3 5 . L'Académie propose les sujets de prix suivans : î° Fondation de Christin de Ruolz. — « Quelles sont les modi- fications à faire, soit dans la confection des voitures employées sur les chemins de fer, soit dans la disposition des rails , pour di- minuer les frottemens et permettre de parcourir, sans danger, les courbes d'un petit rayon, avec de grandes voitures? » Médaille d'ovdeSOOfr, 2° Prix fondé par l'Académie. — Quel est le meilleur système d'éducation et d'instruction publiques dans la monarchie consti- tutionnelle. « Médaille d'or de 600 fr.