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    vieux, méchant, calomniateur. Nous ne voyons que le bien : c'est le seul côté ou
l'homme se présente à nous digne de ses nobles prérogatives.
      En dotant la France des écoles vétérinaires , en dotant de ce bienfait l'Europe
entière qui s'empressa de les a d o p t e r , Bourgelat fut si mesquinement encouragé
par l'Etat, qu'il dut hypothéquer sa médiocre fortune pour répondre à tout ce que
nécessitait la fondation de renseignement dans un établissement nouveau.
      On lui accorda une somme totale de cinquante mille francs, qui fut payée dans
l'espace de six années. C'est avec ce capital qu'il lui fallut disposer un local, le
m e u b l e r , construire les forges, l'amphithéâtre,acheter les inslrumensnécessaires
à l'instruction préparatoire, faire les réparations convenables, pourvoir la phar-
macie et le laboratoire, réunirlespremiersélémensd'une bibliothèque,etc., etc. !!..
      Il ne reçut point d'honoraires, mais il avait son courage et la certitude qu'il ren-
dait un service éminent, cela suffit pour soutenir son zèle jusqu'à la fin de sa c a r -
rière , qu'il termina le 5 janvier 1 7 7 9 , laissant sa famille dans la gêne et dans la
dure nécessité de solliciter des secours du gouvernement.
|     Le buste de Bourgelat décore l'amphithéâtre des doux écoles de Lyon et d ' A l -
ton: c'est la seule dépense publique faite en son honneur. Elle caractérise l'é-
poque.                                                              TlIIÉBACT DE BERNEAUD.


     M. Grognier a fait paraître en i8o5 une notice historique et raisonnée sur Bourgelat; elle a pu
fournir de nombreux documens à M. Thiébaut de Bemeaud. C'est pour nous un devoir de m e n -
tionner ici M. Grognier q u i , dans son livre , s'est montré digne appréciateur de Bourgelat et
biographe aussi impartial qu'habile vétérinaire.