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RECHERCHES
D'APRÈS LES PIÈCES LES rure AUTHENTIQUES ;
par Xtëmwrî»jeune.
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PROSPECTUS.
\\ £autf£u'ily ait chez nous une bien grande indifférence , pour que personne n'ait osé entreprendre
d'écrire l'Histoire de notre pays. De la Mure lui-même n'a point écrit THISTOIEE DU FOREZ ; quoi-
que un de ses ouvrages porte ce titre, son Å“uvre n'est en effet qu'une dissertation savante , mais
ennuyeuse, sur les peuples de la Ségusie ; ceux qui ont écrit depuis ont encore moins d i t , puisque ,
en général, leurs ouvrages ne sont que des espèces d'Annuaires où un peu d'Histoire se trouve
perdu dans des détails étrangers : cependant, il fautl'avouer, quelques personnes chez nous s'occu-
pent d'Histoire ; mais celle-ci s'attache à une pierre tumulaire , celle-là à un vieux château : aucune
au Forez.
Pauvre Forez ! être ainsi négligé , lui qui , à toutes les grandes époques de la France, a su prendre
part au mouvement général ; lui qui a ressenti toutes les .violentes secousses de la guerre ; qui a vu
s'établir chez lui Bourguignons , Sarrasins , Anglais et protestans ; qui peut encore avec orgueil m o n -
trer d'imposans débris de monumens des Romains , ses illustres alliés , dont il préféra les lois à d'obs-
cures COUTUMES. Ce silence a d'autant plus lieu de surprendre que notre province a presque jusqu'Ã
nos jours vécu d'une vie particulière , ayant à elle ses princes , ses lois, ses frontières.
Cette idée nous ayant portés à faire quelques recherches , nous nous sommes convaincus que