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    S'il nous était permis d'ajouter à ces lignes quelques réflexions personnelles,
nous nous applaudirions d'avoir donné l'idée première de la création d'une biblio-
thèque publique dans cette ville, création qui honorera l'administration munici-
pale actuelle et celle de M. Teissicr , et qui confirma M. Dugas-Montbel, ainsi
qu'il nous l'avait dit lui-même , dans le projet de léguer ses livres à la ville- de
St-Chamôttd.
   Nous nous honorerions d'avoir été d'avance le confident, le dépositaire des gé-
néreuses intentions de cet homme de bien , alors qu'il nous disait avec l'abandon
plein de bonté qui lui était naturelle : «Vous êtes jeune, mon bon ami, vousrecneil-
«lerezlelegs         Je tâcherai toutefois de vous le faire'attendre...... Je me re-
ts pose sur vous, d'ailleurs, en toute sécurité pour la Conservation d'une collection
« à laquelle j'attache quelque importance , bien que les volumes qui la composent
« soient en partie gribouilles de ma main. »
                                                  F. COICNET , bibliothécaire.

   Saint-Chamond, décembre 1834.




                                CQBBBERRT.

   M. David Comberry, était né à Bordeaux, en 1792. Après quelques études en
sa ville natale , il fut conduit à Paris , âgé de dix ans seulement, et remis aux soins
de l'abbé Sicard. Il fit de rapides progrès sous un maître aussi habile , et bientôt
fut en état d'instruire ses confrères en infortune. M. Comberry, quoique fort jeune
 encore , étudiait de près la nature , et trouvait toutes les méthodes employées
pour l'éducation des sourds-muets, plus ou moins défectueuses. Suivant lui, on
ne s'accommodait point assez à la portée d'esprit, à la forme d'idées de cette créa-
tion à part. Préoccupé de ce qu'il pourrait faire un jour pour les infortunés sourds-
muets , il vint débuter à St-Etienne ; il fut chargé d'abord de deux élèves; puis , le
nombre s'accrut insensiblement, et M. Comberry, que la protection de l'autorité
locale encourageait à sa belle œuvre, se trouva , par sa constance et ses efforts,
chef d'une institution de sourds-muets. Après des essais qui ne furent pas sans
bonheur, ils transporta son établissement à Lyon, en 1824. Un brillant exercice
eut lieu au Palais St-Pierre, et attira de nombreux spectateurs. M. Comberry
passa quelque temps à Fourvières, en la maison de M. l'abbé Caille , et finit par
se fixer aux Minimes , dans le pensionnat tenu autrefois par M. Aynès..
   Depuis cette époque , M. Comberry , en élargissant les bases de son institution ,
s'appliquait avec un zèle sans bornes à des améliorations successives. Il a obtenu