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19 mes, il n'avait pas fait des conjurations , incantations , menaces et défenses aux quatre coins des feux, comme aux quatre parties du inonde, appelant des démons à son aide. Besson eut beau soutenir qu'il n'avait rien fait qu'avec l'aide de Dieu , la Sénéchaussée ne vit en lui que l'agent du diable et le déboula de sa demande. Convaincu de la bonté de sa cause, Besson interjeta appel au parlement de Paris, l'affaire y fut pendante durant plus de douze ans, et ce fut non par un arrêt, mais par une transac- tion qu'elle se termina. Le 16 décembre 1621 , les parties comparurent pardevant M0 Guerin , notaire royal, à Lyon ; et Besson , moyennant une somme de cent francs, qui lui fut accordée à cause de sa pau- vreté , acquiesça à la sentence de la Sénéchaussée qui avait ren- voyé absous Messieurs du Consulat. Tels sont les détails, que j'ai puisés dans un extrait de quelques pièces relalivcs à ce procès, que l'on trouve dans le tome 2 , pages 463 el suivantes de l'Inventaire général des Archives de la ville de Lyon. J'aurai pu m'élendre encore davantage sur ce sujet, car on trouve dans les actes consulaires de l'année 1603, un Discours* de trente et quelques pages d'une écriture fort menue, dans le- quel l'auteur , qui paraît être le sieur Thomé, alors secrétaire du Consulat, raconte fort au long tout ce qui se passa avant, pendant el après cette mémorable débâcle. À. PÉUIGAUD aîné, Bibliothécaire de la ville de Lyon. * Ce Discours a élo rOccmment livra à l'impression par los soins Je M, Gode- marJ, archiviste.