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9 mais on désire uu centre commun ; on veut une association de toutes les provinces dans le sein de l'unité nationale , en même temps que l'on repousse un chaos anarchique et confus. De cette façon , nous ne verrons plus Paris au s o m m e t , et les p r o - vinces dans un abîme d'ignorance et d'obscurité ; mais nous aurons à la fois et Paris et les provinces s'équilibrant autour de la capitale comme des planètes autour du soleil. Alors seule- ment , il y aura nationalité. Au reste , nous devons le d i r e , dans les départemens même les choses sont ainsi entendues et com- prises. Ces tendances q u i , pour les hommes un peu attentifs , datent déjà de plus l o i n , sont surtout bien prononcées et bien visibles depuis 1830. Le développement de la presse départementale a commencé par les feuilles politiques : c'était la marche naturelle des idées. Plus de deux cents publications nouvelles , s'occupant des affaires générales de la France et des intérêts spéciaux de cha- que circonscription locale , ont surgi tout-à -coup à côté des jour- naux anciens q u i , au lieu de justifier par l'initiative des amélio- rations leur droit de premier occupant, en avaient fait un mono- pole de routine et de statu quo. Delà est résulté un fait très-im- portant à constater. Placée en-dehors des coteries , étrangère à toute influence rétrograde, la prese départementale, en m a s s e , a devancé la presse parisienne sur le terrain des améliorations positives ; elle a abandonné les luttes de parti et quitté l'ornière stérile de la métaphysique , pour s'occuper des besoins de la vie sociale. Et tout d'abord, elle s'est efforcée de subalterniser les questions législatives au développement des forces de l'intelligence et de l'industrie ; elle s'est attachée de préférence à ce que quelques- uns nomment avec dédain la politique désintérêts, et à ce que nous appelons, n o u s , la vraie politique, la politique des amé- liorations sociales et des réalités. En ce m o m e u t , elle s'occupe de compléter cette action q u i , bornée aux intérêts purement industriels , serait étroite. Ce nouveau pas est signalé par l'ap- parition d'un grand nombre de Revues littéraires. Ces Revues, hebdomadaires ou mensuelles, ont pour objet les études locales dans les arts , l'histoire , l'archéologie , e t c . , etc.