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dont il dispose n'est pas épuisée, il arrivera sûrement à tout savoir sur
les Delamonce. »

  RÉUNION     DES SOCIÉTÉS     SAVANTES    DES DÉPARTEMENTS A LA SOR-
BONNE. — SECTION D'ARCHÉOLOGIE. — Séance du mercredi matin, 8 juin.
— M. Borrel, président de la Société archéologique de la Val-d'Isère,
donne .communication d'un mémoire, accompagné de plans, sur la
crypte de Lémenc, l'un des faubourgs de Chambéry. L'orateur expose
qu'il croit pouvoir attribuer la construction de ce monument au
XIe siècle. Mais tout l'ancien chœur et l'abside ont été reconstruits au
xv e siècle. A l'extrémité occidentale de l'édifice, se voit une sorte de
rotonde, dans laquelle il faut sans doute reconnaître un ancien baptis-
tère qui faisait corps avec la crypte et aurait été bâti avec elle, sans
doute au milieu du xi<* siècle, lorsque Rodolphe III, roi de Bourgogne,
donna le lieu de Lémenc à l'abbaye d'Ainay.
    M. de Lasteyrie déclare ne pas partager l'opinion de M. Borrel sur
l'homogénéité de la moitié orientale de la crypte de Lémenc. Pour lui,
il faut distinguer dans cette crypte trois parties : i° les restes d'un baptis-
tère, qui peut être de la fin de l'époque carolingienne ; 2° une portion,
bâtie au plus tôt au XIe siècle, et qui est venue se souder maladroi-
tement sur l'emplacement de trois absidioles ouvertes primitivement sur
la partie orientale du baptistère ; 30 une sorte de chœur et une abside
à plusieurs pans, élevés au XVe siècle.
   Séance du jeudi soir, y juin. — M. Thiollier, de la Société de la Diana,
étudie les caractères de la sculpture romane dans le Brionnais et le
Lyonnais. 11 soumet aux membres du Congrès' les planches d'un
ouvrage en cours de préparation, sur l'ornementation des monuments
religieux de la région aux XIe et XIIe siècles. L'église d'Ainay à Lyon,
les églises de Charlitu, de Semur-en-Brionnais, d'Anzy-le-Duc, de
Saint-Julien-de-Jonzy et de Montceau-l'Etoile, ont fourni à M. Thiollier
de nombreux motifs de sculpture qui prouvent le goût des artistes
lyonnais à l'époque romane. A Lyon, les débris de l'église de l'Ile—
Barbe, dispersés chez divers propriétaires et photographiés par l'auteur,
présentent absolument le même type que les ornements de l'église
d'Ainay et remontent à la même époque. L'ancienne Manéeanterie est
d'un style plus avancé, mais l'école lyonnaise du XIe siècle est encore
représentée à Lyon par d'autres spécimens, tels que la petite chapelle
Je Saint-Martin, située dans l'Ile-Barbe.