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LA COMBE DU LAC 149 Le ciel sur nos têtes demeure ; Ces rochers, ces vallons, ces bois Retrouveront heure par heure, Leurs séductions d'autrefois ; Et quand nous dormirons sous terre, Ce lac par nos fils visité, Leur gardera sa grâce austère, Sa mélancolique beauté. Puis, sur cette scène admirable, Parmi ces décors enchanteurs, Des siècles la suite innombrable Amènera d'autres acteurs. D'autres pas fouleront ces rives, D'autres cœurs viendront y goûter Ces impressions fugitives Que je me plais à regretter. Demain se renoueront les chaînes De nos travaux et de nos soins ; L'homme est tributaire des peines, Il est esclave des besoins. Mais la trame décolorée, De nos jours si prompts à finir, Est de loin en loin éclairée,- Par quelque riant souvenir. Bois et rocs inclinant leurs ombres, Sur cet angle de lac vermeil, Nous souriront aux heures sombres, Dans un rêve plein de soleil,