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LE BARON RAVERAT 73, traces de l'aqueduc du Mont-d'Or. Pendant tout l'hiver qui précéda sa mort il parcourut les vallées de Collonges, de Saint-Didier et d'Ecully, fouillant le sol, interrogeant les habitants, relevant les moindres indices, et le 30 avril 1890, il remettait en séance, au président de la Société littéraire, un pli fermé, contenant tracé de sa main le plan de l'aqueduc, afin de prendre date et de constater son droit d'auteur à propos de ce point d'histoire locale qui fut l'objet de sa dernière pensée de publiciste. Le 12 mai suivant, le baronRaverat était surpris parla mort, alors que ses 78 ans ne lui avaient rien enlevé de son activité infatigable. Avec lui disparaissait une figure bien lyonnaise. Le public connaissait ses livres. Beaucoup le connaissaient lui-même, aimaient à serrer la main à ce vieillard aimable, d'aspect un peu songeur, d'un abord facile et bienveillant. Un nombreux cortège d'amis suivit ses funérailles. Il repose au cimetière de Crémieu, à côté de celui dont le nom est deux fois populaire, par le souvenir des services rendus à la patrie, et par les productions d'une carrière littéraire d'une rare fécondité. Le baron Raverat était membre de la Société littéraire de Lyon depuis 1866 ; il en fut le président en 1880. A. P.