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                   ARCHÉOLOGIE ROMAINE                   321

notre guide. Cette terre aboutit à l'est, et en pointe, à un
chemin, nous avons compté, de ce chemin jusqu'au radier
visible, soixante-dix pas, et en remontant, du radier à un
talus qui limite le champ au nord, vingt-sept pas.
   Le radier en béton, composé de mortier de chaux et de
sable, noyant des tuileaux et des cailloux concassés, était
si dur, qu'à peine avec le marteau à pointe avons-nous pu
en détacher quelques éclats.
   A en juger par la largeur de l'entaille, om,40, ouverte
dans la roche, en face le village d'Yzeron, où passe le sen-
tier coupé par la carrière de pierres, on est en droit
d'admettre que cette largeur, om,40, représente celle
du canal ; quant à la hauteur, elle reste à arbitrer, puisque
nulle part nous n'avons vu une section transversale de l'ou-
vrage. Nous supposons que ce canal était couvert en dalles
plates, de même que les aqueducs ruraux du Mont-d'Or, de
Vaugneray et de Pollionnay.
   Puisque tout aqueduc aboutissait inévitablement à une
villa ou à un groupe d'habitations, il s'agissait de trouver,
par des vestiges certains, l'emplacement occupé jadis par
ces habitations ; la recherche était assez délicate, la contrée
est peu habitée et les paysans ne s'intéressent guère aux
questions de ce genre.
   Nous avons pris le sage parti de stationner au col de la
Croix-de-la-Fosse, afin d'interroger les passants : L'un
d'eux nous a dit : « Autrefois, l'église de Vaugneray était
« au sommet du mont Pellerou, et le cimetière était sur
« l'autre mont, au bas des bois Font-Verne. — Un autre
« croyait, que, peut-être, — l'aqueduc avait pu donner de
« l'eau à la ville écroulée, dont on voit les débris dans la
 « combe de la Proutjr, sur la pente est des bois Font-
« Verne et des bois Barthélémy. » Enfin un jeune garçon