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                         DANS LE LYONNAIS                           249

temps. C'est ainsi qu'il écrit ce qui suit, sous la date du
mois d'avril 1690 :

  Grande diminution du commerce à Lyon. 8.000 métiers qu'il y
avait à Lyon pour une sorte de manufacture de taffetas, à laquelle on
donne ensuite le lustre, sont réduits à 2.500, et il n'y est entré depuis
un an que la moitié de la soye qu'on y apportait les autres années.

   Ailleurs, il est curieux de voir par l'inventaire de la
plupart des volumes qu'il possède, de quels livres se com-
posait la bibliothèque d'un avocat de petite ville, à cette
époque.
   Mais ce qu'on retrouve partout, ce sont des renseigne-
ments du plus haut intérêt sur la brusque variation que
subissait alors, d'une année à l'autre, et dans des propor-
tions excessives, le prix des denrées les plus usuelles, ce
qui tenait, pour une grande part, aux difficultés et aux
lenteursd es transports.
   Entre tous les faits d'ordre économique ou agricole,
qu'il nous signale, il en est quelques-uns qui offrent un
intérêt tout particulier. Car ils peuvent servir à dissiper
certains préjugés trop répandus.
   Ainsi, notamment, nous avons tous vécu avec cette
croyance que Parmentier est le premier, qui ait propagé la
culture de la pomme de terre en France. Sans doute, ce
savant avait joint à l'agriculture pratique des notions
théoriques et raisonnées. Mais Parmentier n'est né qu'en
1737, et ce n'est qu'à la suite de la disette de 1769, qu'il
publia son mémoire, couronné par l'Académie des
Sciences, sur les avantages offerts par la pomme de terre
dans l'alimentation.
   Or, dès l'année 1694, nous voyons dans le Livre de
raison de Tourton, que les pommes de terre étaient déjÃ