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37&               L'ANCIENNE DOUANE DE LYON

culture par M. Goulard, attribue en effet tout l'honneur de
l'abolition des droits de traites intérieures aux travaux pré-
cédents qui l'avaient préparée.
   Ces faits sont exposés tout au long dans le livre de
M. René . Stourm, administrateur des contributions indi-
rectes, sur les Finances de ï'Ancien régime et la Révolution (6),
et dans le Dictionnaire de l'Economie politique, par MM. Fré-
déric Bastia, Baudrillart, Block, etc., publié sous la direction
de MM. Coquelin et Guillaumin. (V° Douane.)
   Pour comprendre ce qu'était au juste la Douane de Lyon,
institution spéciale et presque unique en son genre, il est
nécessaire d'avoir une idée du système général des droits
établis anciennement en France sur les marchandises en
circulation.
   Il y avait d'abord des douanes générales applicables à
toute l'étendue du territoire et qui, depuis Colbert, parta-
geaient la France et trois grandes divisions.
   La première comprenait les provinces du nord et une
partie de celles du centre : L'Ile-de-France, l'Orléanais, la
Bourgogne, le Berry, le Poitou, la Normandie, la Picardie.
On les appelait provinces des cinq grosses fermes, parce
que la perception des droits y était confiée à cinq fermiers.
Ces provinces étaient ainsi groupées ensemble et séparées
du reste du territoire, parce que seules elles avaient accepté
la proposition du ministre Colbert de supprimer les douanes
intérieures et de reporter entièrement aux frontières les
droits à percevoir sur les marchandises transportées. Un
tarif de 1664 réglait pour ce premier groupe de provinces
la perception des droits aux frontières qui les séparaient soit
de l'étranger, soit du reste du territoire français.

  (6) T. 1er, p. 47!   et s.