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                L'ANCIENNE DOUANE DE LYON                    379

     Une seconde division comprenait tout le Midi de la
 France et le reste des provinces du centre, le Lyonnais,
 l'Auvergne, le Limousin, le Périgord, le Bordelais, le
 Languedoc, la Provence et le Dauphiné, et en outre trois
 provinces détachées, la Franche-Comté, l'Artois et la Bre-
 tagne. Les provinces de ce groupe étaient dites étrangères,
 parce que, n'ayant'pas voulu se soumettre au tarif de 1664,
 à la suppression des barrières intérieures, et à l'établis-
 sement des douanes à la frontière, elles étaient traitées par
 rapport aux provinces des cinq grosses fermes, comme des
pays étrangers. Elles étaient libres de trafiquer avec
l'étranger sans avoir à payer de droits à la frontière, mais
leur commerce avec les provinces françaises du premier
groupe était soumis aux mêmes droits de douane que le
commerce étranger.
    Il y avait enfin un troisième groupe formé des provinces
nouvellement conquises, l'Alsace, la Lorraine, et les trois
évêchés désignées sous le nom de provinces à l'instar de
l'étranger effectif, qui étaient soumises à un régime parti-
culier.
   Il résultait de cette division du territoire en trois tronçons
pour la perception des droits de douane, une grande inéga-
lité de charges entre les Français, et une entrave à la
prospérité du commerce national. Du reste, les droits
étaient établis suivant des idées que nous avons peine
à comprendre aujourd'hui. Us frappaient les marchandises
exportées à l'étranger, comme les marchandises impor-
tées en France ; à l'entrée, les matières premières et les
objets de première nécessité, comme les produits fabri-
qués. Cela tenait en partie aux difficultés des commu-
nications, qui avaient fait établir des droits à la sortie
sur des objets de consommation locale, par crainte de