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37^             L'ANCIENNE DOUANE DE LYON

   En 1688, le contrôleur général Le Pelletier organisa, par
ordre du Roi, une vaste enquête sur les droits de traites
perçus dans tout le royaume, dans le but de les rendre plus
utiles à l'Etat et moins onéreux pour le peuple. Il nomma
des commissaires royaux, chargés d'aller dans les provinces
étudier sur place les abus à réformer. La province du Lyon-
nais reçut, à cette occasion, la visite du conseiller d'Etat
Henri d'Aguesseau, père du célèbre chancelier, qui
séjourna plusieurs mois à Lyon, fit une étude approfondie
de l'organisation de la Douane, et rédigea un mémoire qui
en est l'histoire la plus complète jusqu'à l'année 1689. Ce
mémoire n'a pas été imprimé, mais il en existe plusieurs
anciennes copies manuscrites contemporaines de l'époque
de sa rédaction, et c'est dans Tune de ces copies qu'ont été
puisés les renseignements qui vont suivre, sur la Douane de
Lyon. Le chancelier d'Aguesseau a raconté cet épisode
de la vie de son père dans le Discours sur la vie et
la mort de M. d'Aguesseau, conseiller d'État ( 3 ) . Il
constate, à ce propos, que le projet de réforme du
ministre ne fut pas exécuté; qu'au retour des commissaires
royaux envoyés dans les provinces, la guerre était sur le
point de se rallumer ; que bientôt le siège de Philisbourg
commença une campagne qui coûta au Royaume beaucoup
de sang et d'argent, et que les projets de réformes s'éva-
nouirent au premier bruit des armes (4).
   En 1760,1m intendant des finances, Trudaine, fut chargé
.de rechercher les moyens d'abolir les traites à l'intérieur
sans trop de dommage pour le budget des finances publiques,



  (3) Å’uvres de d'Aguesseau, 1789. T. XIII, p. 56.
  (4) Arch. munie. A. A. 73.