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368                        SOCIÉTÉS SAVANTES

de l'histoire municipale de Lyon par M. Grandperret et les recherches sur
nos anciens aqueducs par M. de Gasparin. D'autres enfin ont pour
objet des questions d'économie sociale. Tel est le concours ouvert, en
1855, pour étudier les moyens d'atténuer les crises de la fabrique de la
soierie. L'orateur s'arrête à l'année 1857, date à laquelle trois médailles
furent décernées, dans un concours de poésie ayant pour sujet : Pre-
mier puits artésien dans le Sahara.

   Séance du S Avril iS<)2. — Présidence de M. Henri Sicard. —
M. Delore présente quelques observations sur les divers projets pro-
posés, en ce moment, pour la solution de la question des eaux. D'abord
partisan de la dérivation des eaux du lac d'Annecy, l'orateur déclare
qu'un examen plus approfondi de ce projet le lui a fait abandonner
complètement. Les eaux du lac d'Annecy ne sont point d'une limpidité
parfaite ; les habitants de cette ville ne les boivent point, et comme
elles contiennent beaucoup de matières organiques, il est indispensable
de les filtrer, de telle sorte que mieux vaut encore se servir des eaux du
Rhône. C'est qu'en effet les eaux des lacs renferment les mêmes impu-
retés que les eaux des rivières. Quant à la filtration, elle présente
toujours des difficultés; les filtres s'altèrent, il faut les nettoyer, et
leur emploi est une cause de dépenses appréciables. Bien préférables sont
donc les eaux de sources, qui se filtrent naturellement dans le sol, où
elles empruntent même souvent des éléments excellents. Aussi,
M. Delore préfère-t-il à tout autre projet, celui qui a été proposé par
M. Michaud, pour amener à Lyon l'eau de sources abondantes, situées
près d'Ambérieu. Ces eaux seraient suffisantes pour l'alimentation et
l'on emprunterait, ailleurs, celles nécessaires à l'industrie. —
M. Aynard, sans combattre les idées émises par M. Delore, se déclare
partisan de l'eau du Rhône, qui, filtrée, est aussi bonne que l'eau de
sources. A cet égard, il signale le projet consistant à prendre l'eau du
Rhône à Jonage, de manière à obtenir une hauteur de chute de
 12 mètres. — M. Léger déclare partager l'opinion de M. Aynard.
L'eau du Rhône est excellente, comme l'a constaté, à plusieurs reprises,
M. Arloing. Les filtres de Saint-Clair sont, d'ailleurs, très bien établis
et fonctionnent parfaitement. Or, l'eau du lac d'Annecy devant être
filtrée, on ne voit guère ce que l'on gagne à aller chercher de l'eau
à une aussi grande distance. — M. Ch. André dépose, au nonv de
M. Gonessiat, une étude sur l'équation personnelle.