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                    ARCHÉOLOGIE ROMAINE                      327

   Dès nos premières démarches dans la vallée de la Veze-
rance, après avoir interrogé quelques personnes de la
localité, nous avons acquis la certitude qu'aucun aqueduc
n'avait dérivé les eaux de cette vallée, l'examen des vallons,
au nord de Sainte-Colombe, avait abouti à la même
négation.
   Tous nos interlocuteurs nous ont conseillé de voir
M. Leblanc, ancien bibliothécaire de la ville de Vienne et
ancien maire de Sainte-Colombe, qui certainement nous
fournirait des renseignements sur la question qui nous
occupait.
   M. Leblanc nous a montré un plan de la ville actuelle de
Sainte-Colombe, sur lequel il a tracé, non seulement
remplacement de la ville antique, mais ses rues et ses
cloaques (canaux d'égout). Ce consciencieux et intéressant
travail est le résultat de constatations faites dans les fouilles
ou tranchées, ouvertes pour constructions et travaux de
voirie, et notamment lors de l'établissement de la ligne
ferrée de Lyon au Teil.
   Trois rues principales partaient du quai du Rhône et
aboutissaient au pied de la colline, un canal d'égout,
improprement appelé aqueduc, existait sous chacune de ces
rues.
   Trois autres rues, tendant du nord au sud, coupaient
transversalement les trois précédentes, des canaux secon-
daires d'égout existaient également sous ces rues trans-
versales.
   M. Leblanc a constaté que les maisons étaient elles-
mêmes drainées par un petit égout ou cloaque de détail,
qui débouchait dans l'égout principal.
   La ville antique occupait un carré à peu près régulier, de
 500 mètres environ sur toutes faces.