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328               ARCHÉOLOGIE ROMAINE

   M. Leblanc nous a dit que jamais on n'avait trouvé trace
d'un aqueduc dans la vallée de la Vezerance, ni sur les
pentes de la colline et du vallon au nord de Sainte-Co-
lombe.
   Il nous a confirmé ce qui nous avait été dit par plusieurs
personnes, qu'on trouvait au pied de la colline et sur ses
déclivités des réservoirs maçonnés et des galeries de recher-
ches d'eau, remontant à l'époque romaine. Il doit
publier son étude sur la ville de Sainte-Colombe, et
certainement elle sera très appréciée par toutes les per-
sonnes qui s'intéressent à l'histoire et à l'archéologie
locales.
   11 a donc été constaté, de visu, que la petite ville de
Sainte-Colombe avait une canalisation souterraine, savam-
ment étudiée et exécutée pour l'écoulement des eaux, et
que ce drainage devait répondre à une consommation d'eau
considérable.
   Or, quelle était la provenance de cette eau ? quel en
était le volume ? quelle était l'importance de la population
probable de Sainte-Colombe ?
   Le chiffre de la population ne devait sans doute atteindre
son maximum qu'à certains moments de la belle saison ; la
superficie de la ville étant de 250,000 mètres carrés, soit à
raison d'un habitant par cent mètres, 2,500 habitants.
   Dans une cité de villégiature luxueuse, le volume de
l'eau distribuée devait correspondre au moins à un mètre
cube ou r,ooo litres par jour et par habitant, soit un
minimum de 2,500 mètres cubes par jour, et ce chiffre n'est
pas exagéré, eu égard à ce que l'on sait, à ce sujet, sur les
villes de Lyon et de Rome.
   Or, les eaux des sources captées dans la colline ne pou-
vaient atteindre ce volume.