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EN 204; OISANS à notre aise dans les. livres alpins de M. Tairraz et de nous livrer à de taciturnes parties d'échecs pour nous consoler... des nôtres. III. — COL DE LA TEMPLE ' Le /lendemain 20 juillet, je renvoie Roderon et nous franchissons, le col de la Temple. Cette course classique et que;je ne décrirai pas fut malgré sa simplicité une de nos plus rudes journées, à cause de ja quantité de neige tombée la veille. Sur le col (3,283 mètres) nous enfonçons à plus d'un mètre et dans la partie supérieure du glacier de la Temple, nous n'avons pu avancer qu'en nous traînant sur les genouX; Et on prétend que les Romains passaient là avec armes et bagages. Pauvres gens ! : Le temps s'embellit et la vue nous retient un moment. De suite après avoir franchi le col, nous nous installons dans le couloir pour dîner; le soleil nous réchauffe et un mince filet d'eau de neige fondue nous dit sa chanson. C'est alors que nous assistâmes à l'un des spectacles les plus grandioses que j'aie jamais vu. • - Une détonation formidable éclate soudain sur les hau- . teurs de l'Ailefroide, suivie de plusieurs autres, répercutées de ci et de là . h: D?un glacier aérien, suspendu dans le vide et accroché par miracle auxflancsverticaux delà montagne, un énorme