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EN OISANS ELON l'habitude nous mettons nos cartes dans la bouteille et nous commençons la descente, la terrifiante descente de la Meije qui est bien, on l'a répété souvent, le revers de la médaille. Alors me revient à l'esprit, la phrase peu rassurante d'un grand alpi- niste qui fait autorité parce qu'il a gravi tous les sommets des Alpes, de Coolidge : « Je n'ai jamais rien fait de pareil à la descente de la Meije. » Que de précautions ! quelle lenteur désespérante ! quelles hésitations avant de poser le pied sur des saillies qu'on ne voit pas. Cependant le Chapeau de Capucin est là , nous le fran- chissons, un peu comme des colis qu'on envoie à fond de cale ; peu à peu nous prenons de l'assurance, et plus nous ("') Voir la Revue du Lyonnais de Février 1892,