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i88                M. DÉSIRÉ GIRARDON

honneur. Toutes témoigneraient de sa perspicacité, de sa
compétence et de son libéralisme.
   Mais ce qu'on ne peut apprécier ni rapporter, c'est la
somme d'efforts, de détails, de dévouement quotidien, de
diplomatie et d'habileté pratiques qu'il a dû déployer pour
arriver à engrener tous les rouages et à mettre cette vaste
machine en mouvement.
   Pendant douze ans, il se consacra à la Société d'Ensei-
gnement professionnel; en récompense de ces éminents
services, il avait été fait successivement chevalier de la
Légion d'honneur, et officier de l'instruction publique.
Jusqu'à la fin, alors même qu'il n'en pouvait plus remplir
les fonctions, le Conseil, voulant lui marquer par là sa
reconnaissance, lui maintint le titre de Directeur de l'En-
seignement. Lui-même en était fier ; il aimait sentir ce
dernier lien entre lui et son œuvre et il était heureux de
donner ainsi le public et permanent témoignage d'un atta-
chement qui ne faiblissait pas.
   A partir de 1876, M. Girardon se retira peu à peu de la
vie active : il avait certes bien mérité de jouir en repos de
sa verte vieillesse, de l'affection des siens, de l'amitié et
de la reconnaissance de beaucoup, et de la vénération de
tous.

                              *
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   Telle a été, dans ses grandes lignes et dans ce qui touche
aux choses publiques, la vie de M. Girardon.
   En est-il de plus dignes ? En est-il de mieux remplies ?
   Quarante années de professorat : l'École de la Martinière,
l'Ecole Centrale, la Société d'Enseignement professionnel;
en trois*pas, toute une carrière. Mais cette carrière, ce n'a