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I&2                 M. DÉSIRÉ GIRARDON

besoin, un établissement secondaire qui prépare nos fils à
diriger nos usines et nos maisons de commerce et, de
même que la Martinière prend les enfants de la petite
bourgeoisie pour en faire des employés et des contremaîtres,
prenez les nôtres et faites-en des patrons. »
   Le projet enthousiasma M. Girardon, et il trouva immé-
tement à Lyon des patrons considérables : MM. Clément-
Désormes, Ancel, Girodon, Lodoïsk Monnier, Michel,
Vachpn et quelques autres de ceux qui, à ce moment,
étaient à la tête des entreprises libérales, constituèrent une
Société pour le mettre à exécution. A Paris, il fut bien
accueilli par les hommes compétents. M. Perdonnet,
directeur de l'École Centrale des Arts et Manufactures, y
applaudit avec chaleur. Il y vit le début d'un mouvement
qui se généraliserait : on constituerait dans diverses grandes
villes de province des Ecoles Centrales régionales qui se
tiendraient en relations et en amitié avec l'Ecole de Paris.
La concurrence n'était point pour l'effrayer : les Ecoles
régionales avaient été dès le début dans le programme des
fondateurs de l'Ecole Centrale de Paris, et on les considérait
comme des auxiliaires de l'École principale.
   M. Girardon se mit donc à l'oeuvre sous les meilleurs
auspices. Bientôt il eut tout organisé, programmes et cours.
Les professeurs furent recrutés à la Faculté des sciences, à
l'École de médecine, à la Martinière, au Lycée, dans le
Barreau et le corps des Ponts et Chaussées. Et l'école s'ou-
vrit à la fin de l'année 1857 : ce fut une éclatante réussite.
En moins de deux années, le nombre des élèves dépas-
sait 90.
   Il ne se soutint malheureusement pas à ce chiffre. Il
fallait sans doute faire, dans les premiers résultats, la part
de la mode et de l'engouement. Car, après quelques exer-