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                     AI. DÉSIKÉ G1RAKDON
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    Dès cette époque, se mêlaient à cet enthousiasme de
 jeune homme les préoccupations sérieuses qui, plus tard,
 devaient dominer toute la fin de sa carrière. M. Girardon
 sentait que celui qui a l'instruction et le don de l'ensei-
gnement, doit faire l'aumône de sa richesse aux déshérités.
    Sous l'empire de cette haute idée morale, il créait vers
 1838 le premier cours d'adultes qui ait fonctionné dans
 notre ville : c'était un cours d'enseignement professionnel
qui portait sur la mécanique appliquée. M. Girardon le
faisait le soir, et, malgré l'assujettissement et le surcroît de
fatigue, il l'a maintenu pendant de longues années.
   Vers le même temps aussi, il organisait à Vaise, spécia-
lement au profit des soldats, qui étaient alors presque tous
illettrés, un cours de lecture, auquel il adaptait la méthode
Tabareau.

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    Le caractère si éminemment pratique de son enseigne-
ment, les succès qu'il y recueillait, le don qu'il avait défaire
vivre un cours et de communiquer aux élèves le feu dont il
était animé, le désignèrent à l'Administration pour une chaire
nouvellement fondée à l'École des Beaux-Arts: en 1838,
il y était nommé professeur de géométrie pratique et des-
criptive. Sous ce titre, il y créa l'enseignement de la perspec-
tive et publia, à cette occasion, un traité de cette science.
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 De 1835 jusqu'en 1857, il resta simple professeur à la
Martinière et simple professeur à l'École des Beaux-Arts.
Mais dans les postes modestes que les hasards de sa vie lui