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AU CHATEAU DE P O N T - D ' A I N III don'de l'église.de Brou et sloccuper plutôt de l'église de No tre-Dame-de-Bourg. Démarches inutiles, le vœu était là , elle voulut l'accomplir. Paradin continue ainsi : « Encores que plusieurs grans personnages lui remon- « troyent ce qui s'ensuit : Premièrement que d'autant « qu'elle ettait fille- d'un grand Empereur, et qu'elle avait « esté Royne de France, et depuis espousé un si grand et « renommé Prince, il lui conviendrait faire de grans et insup- « portables fraiz pour faire chose digne de sa grandeur, à « quoy elle ha respondu, que Dieu pourvoyerait à la des- « pence. On lui ha dit davantage, Madame vous avez pos- « sible regret que le corps de madame sa mère est enterré « en ce petit lieu de Brouz, Ion aura bien dispense du Pape « de la transporter ailleurs, à quoy elle dit, qu'il ne faut « dispense d'une chose que l'on peult faire de soy. Davan- « tage Ion lui remonstra, que après qu'elle aura fait ce qu'elle « prétend, que advenant une guerre en ce païs, gens de «guerre des ennemis se pourroyent retirer céans, et s'y « loger pour battre la ville, qui serait à la longue, cause de « la destruction dudit Couvent, ha répliqué madite dame, « ces mots : Les puissances des Princes sont aujourd'hui « si grandes, à raison de l'artillerie, que s'il venait un siège « devant Bourg, il ne serait nul besoing d'attendre la bat- « terie et encores lui ha Ion fait remonstrer, qu'en l'Esglise « Nostre-Pame, qui est en la ville de Bourg, y ha fort beau « commencement et que s'il lui plaisait employer ce qu'elle « veult mettre à ce Couvent, que dix millions de personnes « prieront pour elle : car il n'y ha personne à Bourg, qui « une fois le iour, n'aille faire son oraison et dévotion en