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NÉCROLOGIE. 481 tendront vainement qu'il vienne les instruire de ses sa- vantes causeries. C'était un péripatéticien. Soit qu'il fût à la Société royale, au milieu des associations photogra- phiques d'Angleterre et d'Ecosse ou aux expositions universelles ; soit enfin qu'il parût à l'Association britan- nique, il se faisait toujours et partout entendre. Ses Philosophical transactions, les comptes-rendus, les journaux de photographie et d'art l'ont toujours compté parmi leurs plus vaillants champions. Son activité ne connaissait pas le repos, il avait pris pour devise ces paroles de Pascal : a Le repos c'est la mort ». Nous ne voulons pas terminer cette étude sur Claudet sans parler de ses qualités personnelles. Ce que nous avons déjà dit de son enthousiasme pour la photographie, prouve qu'il était généreux, libéral et investigateur. Il était doué de toutes les qualités qui font le «gentilhomme ». Plein d'élévation, il ne comprit jamais que l'on pût donner le pas à des considérations viles sur les intérêts de la science. Plein du vrai senti- ment philosophique, il faisait tout servir à la recherche des principes cachés des lois naturelles. Il glorifiait Dieu lorsqu'il disait : « Est Deus in nobis, est Deus in rébus ». Quels que fussent ses peines, ses contre-temps, il ne se découragea jamais. • Celui qui cherche à s'élever parmi < les hommes entreprend une tâche des plus ardues » a dit Bacon. Claudet était heureux de suivre cette voie hé- rissée de difficultés. Il s'était promis de répondre au Sphinx insatiable, quoique n'espérant pas arriver au même résultat qu'QEdipe. Il était décidé à mourir à la tâche. Pour lui ses occupations étaient réellement un « travail de prédilection » La science s'était rendue maî- tresse de son cœur et celui-ci était un écho toujours prêt