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                        NÉCROLOGIE.                     479

 voulut que je fisse l'essai d'une lentille en topaze, cette
pierre donnant un éparpillement moindre que celui du
 cristal de roche.
    « Pour me rendre à ce désir je me procurai une lentille
 de topaze avec une courbe de 6 à 7, donnant le moins
d'aberration de sphéricité possible. Le résultat fut plus
 surprenant, plus beau que celui obtenu au moyen de la
lentille à double réfraction en cristal de roche.
   « Afin de rendre palpables les vices d'une opération avec
de grandes ouvertures dans les lentilles, je m'y pris de
la manière suivante : J'avais un disque de la même di-
mension que la lentille 5, ayant sur son diamètre une
ouverture de 1 pouce, qui pouvait être tourné à volonté
à droite ou à gauche de la ligne horizontale correspon-
dant au diamètre de la lentille. Après avoir obtenu un
portrait par une des ouvertures latérales, je faisais tour-
ner le diaphragme de manière à ce que l'ouverture se
troavât de l'autre côté. Alors je tirais une autre épreuve
avant que le modèle n'eût bougé.
   « Le résultat de cette expérience est très-concluant,
car, examinés au stéréoscope, les deux portraits offrent
le plus saisissant effet stérêoscopique que l'on puisse
obtenir par les procédés ordinaires. »
   En 1851, Claudet éleva un vrai temple à la photogra-
phie, et d'après son propre cœur à lui. Là,, dans la salle
de ses audiences, il put être librement consulté. Là, en-
vironné de symboles et des produits de l'art, le néophyte
reconnaissait malgré lui la grandeur, la beauté de la
photographie. Il apprit peut-être là, pour la première
fois, que la photographie est fille des travaux des philo-
sophes et qu'elle a mis des siècles à se créer. En regar-
dant les portraits médaillons étalés autour de lui, il a vu
les noms d'hommes considérés par nous comme anciens :