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464 NÉCROLOGIE. l'empreinte d'une figure sculptée en un quart d'heure par la lumière d'une chandelle, en cinq minutes par celle d'une lampe, quatre secondes lui suffisaient pour repro- duire la lune. Claudet n'était pas de ceux qui se contentent du ré- sultat obtenu sans remonter aux causes. Aussi ses ex- périences lui fournirent de nombreuses occasions de se livrer à des recherches philosophiques. Peu de temps après l'établissement du daguerréotype, nous le voyons soulever les importantes questions suivantes et y répon- dre : « Quelle est l'action de la lumière sur les couches sensitives ? ». « Comment la vapeur du mercure pro- duit-elle le portrait par le daguerréotype? ». « Quels sont les rayons lumineux qui préparent sur les surfaces chimiques l'affinité mercurielle? ». « Quelles sont les cau- ses qui produisent la différence dans les lentilles achro- matiques entre le foyer visuel et le foyer photogénique ? Pourquoi sont-elles variables à l'excès ? ». « Quels moyens y a-t-il pour mesurer les rayons photogéniques et pour trouver le foyer vrai sous lequel ils produisent le portrait ? » Allant plus loin dans le domaine des sciences physi- ques, il se demande : « Y a-t-il donc des changements périodiques dans la nature des rayons solaires? ». Il ré- solut ces questions et bien d'autres dans des ouvrages envoyés de temps en temps à des Sociétés scientifiques. Parmi celles dont nous n'avons pas encore parlé nous ci- terons les suivantes : « Sur l'action chimique des différents rayons du spectre solaire ». — Sur les diverses proprié- tés du rayonnement solaire, en tant qu'elles produisent ou qu'elles empêchent le mercure d'adhérer sur des couches d'argent, etc., si le rayonnement est modifié par le moyen de verres peints ». — « Sur l'emploi d'un poly-