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AUTOUR DE LYON, 4SI et toute en rocs d'icar-ia dans l'Egée, etc. (1) ; ainsi encore, la chaîne de l'Yzeron est bien la dominatrice de la rivière et de la localité de son nom. Cette dernière, d'ailleurs, possède un site, avocat fort éloquent de mon ik. « Cum autem pervenisset ad clivum oppidi quod lseron voci- tatur » (2). « L'aspect d'Yzeron est très-original. Vu d'en bas, avec ses habitations perchées sur le rocher et suspendues au flanc de la montagne, il ressemble à un village de la Kabylie » (3). — Si, cette fois, je m'abstiens de vous contredire, rendez-en grâce, mon acharné celtiste, au paysage où nous sommes. Sa beauté singulière, et qui se renouvelle à chaque pas, absorbe en cet instant mon attention entière ; mais, je vous le promets, vous ne perdrez rien pour attendre. Nous franchissions alors, monsieur le baron, ce long col jeté à travers le centre du vaste bois de la Hyène, presque à Ja ligne de faîte des bassins du Rhône et de la Loire. Bientôt nous en- trâmes dans — Duerne, abandonnés l'un et l'autre à nos réflexions. Au nom de ce village, mon vieil ami se tourna vers moi, sans rompre notre silence. Duerne ! semblait-il dire, cela doit être celtique. Pour toute réponse, je lui communiquai cette jolie aquarelle, que je détache de votre livre : « La vue y est pitto- resque ; de hautes montagnes, de belles prairies qu'animent de nombreux troupeaux, des forêts de sapins, des cours d'eau en- caissés dans de profonds ravins, donnent à la contrée quelque chose d'alpestre et rappellent les paysages grandioses de la Savoie et du Dauphiné » (4). — Eh bien ! grommela-t-il. (1) Appendice. (2) Mazures de l'hle-Barbe, I, 177, ad Tramlat. S. Ragneb. (3) Autour de Byon, p. 373. (4) Autour de Lyon, p. 379.