Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                 AUTOUR DE LYON

      LETTRES ÉTYMOLOGIQUES (i)



                                 IV.

  Le lendemain, nous étions réunis, comme le naissant éclat du
jour commençait à dorer les toits de la grande ville. Nous tîn-
mes conseil : après mûre délibération, nous mîmes le cap sur
Saint-Symphorien-sur-Coise. En passant, nous donnâmes un
coup d'œil bienveillant au site agreste de

  • Pollionay , en latin Apollowi et Pollioniaws , villa des
Apollonius ou Pollion. Cette étymologie que vous me fournis
sez nous trouva d'accord. Les liens de notre entente faillirent
pourtant se briser à

   — Grésieux ou Grézieux-la-Varenne, au xni* siècle Gray-
siacus. Mon ami cabalait pour un certain Gratus « domaine de
Gratus. » Moi, à votre exemple, je proposais « près d'un bloc-
lieu, » moins peut-être à cause de la nature rocheuse du pays
que de sa situation sur une voie impériale ou l'un de ses em-
branchements, près d'une pierre limitante ou lieue; de gaélique
creug, cymrlqn^crâg^craigh, roche, bloc ou cippe de roche :
radicaux entrés dans la topographie grecque et latine avec les
Alpes Craigh-ai ou Grai-ae, les monts Crag-m ; dans la géogra-
phie celtique avec les Craca-tonum, Craca-dunum « près de
blocs-oppidum, » devenus aux époques franque et du moyen-
 âge Cre^a-dunum, Cre-donum Gre-donum, Cra-do, Cre-do,

  (1) Voir les précédentes livraisons.