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                        LES BEAUX-ARTS A LYON.                         427

  vici Prost, hœredis Roville, 1622. » Les figures latérales
  sont : à gauche, un roi vêtu de son armure et d'un man-
 teau d'hermine, et tenant le sceptre et le g-lobe; à droite,
 un archevêque, vêtu du costume pontifical. Au milieu du
 fronton domine la Justice. La simplicité, la fermeté, la sé-
 vérité sont les caractères de cette remarquable étude.
    Crispin de Pas (1), célèbre graveur d'XJtrecht, a signé
 un frontispice qui représente une niche : dans la partie su-
 périeure est Dieu le père, soutenant Jésus-Christ age-
 nouillé sur le globe terrestre ; sur les colonnes latérales
 sont placés des médaillons. Le livre, publié par Louis
 Prost, en 1625, est un ouvrage de Ruiz de Montega.
    Il faudrait encore nommer Firens (2), Picart (3) et
 Ogier (4), dont nous rencontrons accidentellement la si-
 gnature.
    Fornazeris (5), de Turin, a travaillé d'une manière plus
suivie pour les Lyonnais. En quittant l'Italie il séjourna,
tant à Lyon qu'à Paris, de 1601 à 1622. Horace Cardon a
mis largement à contribution le talent de ce buriniste raf-
finé, qui pèche souvent par le dessin.
    Les noms de Cardon et de Fornazeris se répètent en effet
sur plusieurs ouvrages de Pères jésuites, commentaires
ou livres de controverse. En 1603 ce sont les œuvres de


   (1) Voir Renouvier, H, p. 13. '— Le frontispice dont nous parlons
porte le n° 53 dans le recueil.
    (2) Voir Renouvier, II, p. 57. — Dans le recueil du musée indus-
triel, la planche 71 est un frontispice de Picart, fait pour les héritiers
Gabriel Boissat et Laurent Annisson. Lyon, 1645, in-f.
   (3) Voir Renouvier, II, p. 59.
   (4) Voir le frontispice d'un ouvrage in-4°, publié en 1679, par
Huguetan, n° "*8 du recueil.
   (5) Voir Renouvier, II, p. 53,— Les estampes que nous citons sont
toutes dans le recueil du musée industriel, de 34 à 41.