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                   LES BEAUX-AJRTS A LYON.                359

   Il y avait pour la gravure deux sources de commandes :
l'administration municipale, les imprimeurs.
   Voici, dans les registres consulaires, les documents
relatifs aux graveurs :
    « BB. 162, 4623. Promesse demain privée souscrite
aux échevins par Pierre Fabre, maître graveur de la ville,
de leur faire fournir bien dûment faites et gravées sur
cuivre toutes les planches nécessaires pour la suite des des-
sins des portaux, avec arcs triomphaux et obélisques faits
et dressés par la ville pour honorer l'entrée du roi en icelle,
et ce moyennant la somme de 30 livres par chacune des
dites planches. »
    « BB. 469, 1626. Dépôt effectué par Antoine Cruas,
imprimeur en taille-douce, de dix-huit planches des porti-
ques, arcs triomphaux, etc qui ont servi à l'ornement du
livre de l'entrée du roi, livre publié chez Jean Julliéron
avec ce titre « le Soleil au signe du Lion. »
    « BB. 470, 4626. Mandement de 450 livres tournois à
Antoine Burnand, maître tailleur de portraits en taille-
douce, pour les portraits par lui faits à la plume et baillés
au Consulat, savoir : de ladite ville et de l'entrée der-
nière qui y fut faite, par le roi et la reine, lesquels por-
traits ont été mis en l'hôtel commun en la Chambre où se
 tient.le Consulat. »
    Après avoir élevé son hôtel-de-ville, l'administration
 Consulaire, à l'instar de ce qui se passe à Paris au Louvre,
 choisit dans chaque art un artiste qu'elle attache spéciale-
 ment au service de la ville : elle crée une charge de maî-
 tre graveur ordinaire de la ville, de même qu'elle avait
 créé un architecte ordinaire de la ville, un peintre ordi-
 naire de la ville, un sculpteur ordinaire de la ville. Pierre
 l'Alliance est le premier nommé graveur de la ville (4) :
 Warin lui succède en, 4654.
  (1) BB. 203,1648,