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NOTICE SUR TRÊVES. 327 cette famille avait une chambre dans la rue Sainte-Marie- de-la-Villette (1). Adroite de la Villette et à la hauteur du château féodal, se voit encore debout la maison forte qui lui servait d'ar- senal, appelée aujourd'hui par corruption : Sena. Depuis le xiv e siècle, elle est devenue un fief régi, pour les comtes de Lyon, par plusieurs seigneurs dont la chronologie se lit dans les Mazures de Vile-Barbe, pag. 417. En 1800, elle est tombée entre les mains de M. Davière 'dans le même état. Son possesseur actuel, M. Mouton, l'a entièrement remise à neuf, sur de plus larges propor- tions ; mais il a eu le bon esprit de conserver l'écusson armorié au-dessus de la grande et unique porte d'en- trée, ainsi qu'un avant-corps ou maîtrise qui en défend, l'entrée, La chapelle attenante au château, sous le vocable de saint Christophe, est seule restée debout au milieu des ruines amoncelées çà et là par les ravages du temps et des hommes. Elle a conservé le privilège d'attirer encore des paroisses entières qui y vont processionnellement prier le Dieu de tout secours et de toute consolation dans le temps de sécheresse. L'église de Trêves possède maintenant la statue de ce saint patronal, et toutes les familles ont sa biographie avec deux anciennes prières. La chapelle de la Magdeleine, fondée par les Roussil- (1) D'après un auteur contemporain, il est probable qu'en ce lieu existait un vieux château qui fut rebâti sur la crête delà montagne, pour de là commander la vallée du Gier. Ainsi de cette circonstance lui viendrait la dénomination de Châteauneuf ; mais j'incline à croire, comme il a été dit plus haut, qu'elle vient des restaurations faites par les Roussillon.