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NOTICE SUR TRÊVES. 248
ces rencontres ? Faute de preuve écrite, nous ne pouvons
malheureusement pas l'affirmer.
Vers la même époque, les habitants de Condrieu, ré-
duits à la misère et poussés par l'esprit, de désordre, vin-
rent faire aussi, notamment en avril 1380, des excur-
sions jusqu'Ã la baronnie de la Chance, territoire tri-
Tien, sous la grande Magdeleine, extrême limite du F an-
tre, s'y battirent et défirent une compagnie de gren.'idiers
bretons du roi de France, et causèrent beaucoup de dé-
gâts. Mais ces délits, par ordre du roi, furent punis par le
bailly de Mâcon, qui les condamna solidairement avec
le Chapitre de Lyon, dont Condrieu dépendait, à quel-
ques amendes pécuniaires payées par cotisation.
Près du château se trouve l'emplacement du camp oc-
cupé par cette compagnie ; il est encore appelé aujour-
d'hui : La terre du camp, comme en fait foi le plan ca-
dastral de la commune des Hayes.
Doit-on attribuer au combat du Fautre ce fait passé
sur son territoire ? hélas ! c'est ce que nous ne pour-
rons encore certifier, n'ayant là dessus que les preuves
indirectes relatées au chapitre VIL Mais nous ne voyons
pas qu'on puisse contester sérieusement la valeur de nos
explications suffisamment rationnelles, et souvent dédui-
tes de faits certains.
L'abbé J. CHAVANNE.
{A continuer)