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NOTICE SUR TRÊVES. 237 Chazal, descendirent avec le tablier du pont et furent ensevelis sous les ruines. La construction du canal de Givors, en 1761, continué en 1779, et la nouvelle usine à laver le charbon de T a r - taras, établie sur notre territoire en 1858, ont fait dis- paraître les dernières culées de ce-pont. Sous Philippe de Valois, qui avait fait fortifier Sainte- Colombe, on voyait, à la porte du couchant, déboucher une route conduisant à Rive-de-Gier, passant par Trêves et ce pont- Il ne faut pas oublier qu'à cette e'poque reculée, entre les deux petits bourgs de Givors et de Rive-de Gier, il n'y avait que ce seul passage d'ouvert, où venaient converger toutes les directions. Hors de là , tous les transports s'eifectuaient à dos de mulet, dans le lit du Gier. Nous voyons encore, sur le parcours de notre commune, aux bords du Gier, un grand bâtiment,- appelé le Logis, où s'arrêtaient 7 à 800 muletiers par jour. Au commencement du xiv e siècle, ce pont servait de passage à la route du bas Lyonnais, de Vienne à Saint- Etienne. Arrivé sur ce pont, on était obligé de monter à la Roussillère pour embrancher la grande route, rectifiée en 1787, et de là , descendre à la Magdeleine, sur le nou- veau pont, pour atteindre Rive-de-Gier. Aujourd'hui cette voie est abandonnée, depuis l'établissement, en 1848, de la nouvelle route impériale n° 88, au-dessus et le long du canal. Le célèbre botaniste (1) du Chol, dans la relation qu'il a donnée de son voyage au Pilât, sous Henri II, dit qu'il a passé le Gier par Trêves et Longes (2), comme route (1) Guillaume du Choui. (2) Longes, où il était propriétaire d'un domaine et de la Maison- Forte. 16