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1ÃT0DE SUR LE PATOIS LYONNAIS. 227 cher ma belle robe et mettez-la lui; passez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds. Puis vous amènerez le veau gras, vous le tuerez et nous ferons un festin ; parce que mon fils que voilà était mort, et qu'il est ressuscité; qu'il était perdu, et qu'il est retrouvé; et ils se mirent à faire la fête. Pendant ce temps, le fils aîné qui était aux champs, s'en revenait, et comme il approchait de la mai- son, entendant le brait des instruments et les gens qui chantaient, il appela un de ses ser~iteurs pour lui deman- der ce que tout cela signifiait. C'est, lui dit celui-ci, que votre frère qui était parti est revenu, et. votre père a tué le veau gras pour se réjouir de le voir revenir sain et sauf. Gela le mit en colère et il ne voulait plus entrer. Alors le père étant sorti se mit à l'en prier, mais il lui répondit: Voilà combien d'années que je vous sers et que je n'ai jamais re- fusé d'obéir à vos commandements, et vous ne m'avez pas donné seulement un chevreau pour me réjouir avec mes amis ; et aujourd'hui que votre cadet qui a mangé son bien avec des femmes de mauvaise vie, est de retour, vous tuez pour lui le veau gras ! Alors le père lui dit : Mon fils, vous êtes toujours resté avec moi, et tout ce que j'ai vous appartient; mais ne fallait-il pas se mettre en fête et se ré- jouir; parce que votre frère que voici était mort, et qu'il est ressuscité ; qu'il était perdu, et qu'il est retrouvé ?