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176 NÉCBOtOGIE. cience avec laquelle ils étaient préparés, ou la lucidité des motifs et des dispositifs qui y étaient contenus. Conseiller municipal, élu par la section de Perrache en 1848, à la presque unanimité des voix, porté en tête de toutes les listes, il siégea à notre vrai conseil pendant les mauvais jours de 1848 à 1851 ; il y vota constammeut, toujours sans hésiter, avec une sûreté et une modération qui l'honoraient, aussi bien pour toutes les mesures d'ordre et de sûreté publique que pour celles destinées à rétablir nos finances municipales. Le conseil de 1848-1831 aurait, s'il n'eût été alors congédié par le coup d'Etat, réalisé en peu d'années l'extinction complète ou à peu près, non- seulement de la dette créée par les proconsuls envoyés de Paris après février, mais encore de celle de quelques millions seulement qu'avaient entraînée les améliorations diverses produites à la fin de la Restauration, comme pendant toute la période de la royauté de Juillet, par les mairies Lacroix de Laval, Prunelle, Christophe Martin, Terme, et aussi par l'intérim fait par M. Clément Reyre. — Cette proposition que nous affirmons est incontestable. Les opinions du docteur Fraisse étaient alors (1848) considérées comme très-avancées. S'il a pu désirer jusqu'alors, ce que je ne puis que conjecturer, sans affirmer cette fois, des institutions républicaines en France, il Ses aurait voulu pratiquées sagement, comme à Boston, Philadelphie, New-York et Cincinnati, par des citoyens raisonnables, réfléchis, instruits, éclairés. Les saturna- les de 1848 l'eurent bientôt convaincu de l'impossibilité d'appli- quer chez nous, soit par notre propre faute, soit par celle de notre éducation, ou de notre tempérament de race latine, etc., etc., un mode de gouvernement tellement difficile, qu'il n'existe peut-être dans le monde que deux exemples satisfaisants de sa viabilité : la Suisse à nos portes, et, au delà de l'Atlantique, l'U- nion américaine. Adjoint de la mairie Réveil, on peut se risquer à dire, sans être démenti par le sénateur mi-béarnais, mi-lyonnais qui porte ce nom, que le concours de M. Fraisse fut des plus pré- cieux au dernier maire de Lyon, et que celui-ci n'est jamais*